Mainte fois abordée mais souvent juste en survol, il nous semble important de revenir sur cette question : qu’en est-il du bien-être des animaux-partenaires pendant nos interventions ?

Outre recevoir gâteries et caresses, il est souvent demandé à un animal de Zoothérapie beaucoup
plus qu’il n’y parait. Et s’y on s’y attardait un peu plus…
Nous savons déjà que chaque animal selon
sa personnalité, ses goûts, son niveau d’énergie, aura des préférences quant
aux clientèles auprès desquelles il s’épanouira mais également, il aura ses
coups de cœur pour certains types d’activités pendant les interventions. C’est
tout aussi vrai avec les manipulations et cela quelque soit la désensibilisation
et la socialisation de l’animal.
Il est essentiel que le Zoothérapeute connaisse parfaitement son animal – partenaire pour des raisons de sécurité, de renforcement du lien d’attachement, ainsi que pour en faire une lecture adéquate.
En aucun cas, un animal ne devrait faire vingt heures
d’interventions par semaine.
Pour certains d’entre eux, 3 heures par
semaine seront optimales alors que pour d’autres, huit heures par semaine les
rendront parfaitement heureux et respectés dans leurs rythme et besoins.
Malheureusement, nous avons vu dans le passé des « zoothérapeutes »
ne respectant pas le rythme et les limites de leurs partenaires
d’intervention : ces animaux peuvent alors démontrer des signes de
dépression, allant jusqu’à cesser de s’alimenter.
C’est pourquoi les formateurs de l’Institut de Formation en Zoothérapie
Appliquée prennent soin de rappeler souvent aux étudiants en formation nos Devoirs
de Respect envers l’Animal.
Nos partenaires lors des interventions reçoivent des caresses, des gâteries et
jouent mais il est du Devoir du Zoothérapeute professionnel de veiller à leur équilibre.
Hors interventions, des séances de jeux libres, des sorties
de loisirs (pas uniquement des sorties qui mènent à aller travailler), des
périodes de stimulation cognitive, de douceur aussi, durant lesquelles les
liens se renforcent, des pèriodes d’apprentissages et de rencontres de
compagnons juste pour le plaisir sont essentiels à leur nature et à leur équilibre.
Une alternance entre des activités masticatoires, de vocalisations,
intellectuelles et d’échanges physiques est requise pour l’épanouissement des
chiens, par exemple.
Durant les interventions, il est important de voir l’ animal sous sa forme naturelle et non pas en obéissance.

Son caractère spécifique et sa spontanéité le rendent unique… C’est d’ailleurs pour ces aptitudes que tel animal est choisi pour tel patient. Les objectifs à atteindre et les qualités de l’animal rendent les interventions possibles et thérapeutiques. La capacité du Zoothérapeute à le sélectionner relève de ses qualités en tant que professionnel.
Ne jamais forcer l’animal à aller vers un patient, être qualifié pour lire et être à l’écoute des signaux de stress et d’apaisement, être en constante communication avec son animal tout comme avec son patient, éloigner immédiatement l’animal de toute situation d’inconfort ou de stress, sont le « b.a-ba » de la Profession de Zoothérapeute.
L’importance du respect de son animal lors des transports :
avoir une cage ou un transporteur adéquat, lui permettant de se retourner,
d’être à l’aise et non pas juste de pouvoir y entrer. Prévoir une voiture réchauffée en hiver,
avoir suffisamment de couvertures de rechange pour assurer sa propreté; avoir
un animal toiletté et confortable selon les températures font également partie
de son bien-être.
C’est tout aussi vrai sur le nombre et
les sortes de gâteries offertes avant, pendant et après les interventions. Il
n’est pas normal qu’un chien soit en diarrhée après une de ses intervention,
nul besoin de le spécifier!
Il est, ici, surtout question des chiens puisque ce sont les
animaux les plus utilisés en interventions, mais les autres espèces animales
sont bien évidemment également concernées quant aux besoins d’attention, de
soins, d’équilibre et de respect.
Par exemple, les chats en zoothérapie ont besoin de pouvoir avoir des moments
de retrait, des temps d’adaptation au nouvel environnement lors de l’arrivée, et
ne pas être contraints de rester dans les bras sans arrêt.
Les lapins ont besoin de se nettoyer souvent pendant les séances, des moments de collations et de repos (près de 20 par jour hors interventions) doivent être mis en place. Les hérissons sont des animaux nocturnes, il faut garder un calendrier serré pour s’assurer de ne pas le « sur-solliciter » et respecter ses besoins circadiens et ils sont généralement plus à l’aise dans l’eau.
Nos partenaires animaliers sont de précieux alliés, ils sont les piliers de notre Approche Zoothérapeutique. Il est essentiel de savoir répondre à leurs besoins et respecter leur rythme pour qu’ils puissent offrir le meilleur d’eux-même pour le mieux-être de tous.